La gestion comptable pour un cabinet de chimiothérapie implique des spécificités liées au secteur de la santé et à la gestion d’une activité médicale hautement réglementée. Voici les principales missions de l’expert-comptable dans ce cadre :
1. Tenue de la comptabilité générale
– Enregistrement des opérations comptables :
Facturation des actes médicaux, souvent pris en charge par des organismes de sécurité sociale et des mutuelles.
Gestion des paiements des patients pour les actes non couverts.
– Traitement des achats :
Gestion des stocks de médicaments onéreux et spécifiques aux traitements de chimiothérapie.
Suivi des commandes auprès des fournisseurs pharmaceutiques.
– Saisie analytique :
Ventilation des dépenses par traitement, médecin ou spécialité médicale.
Analyse de la rentabilité des différentes prestations de soins.
2. Gestion des obligations fiscales et légales
– Déclarations fiscales :
TVA (si certaines prestations sont soumises à TVA).
Impôt sur les sociétés ou sur le revenu, selon la structure juridique du cabinet.
– Respect des normes de facturation spécifiques au secteur de la santé :
Conformité avec les règles de facturation liées aux actes médicaux (NGAP, CCAM).
Suivi des subventions ou aides publiques :
Aides pour l’achat d’équipements médicaux ou le développement de l’activité.
3. Gestion sociale et ressources humaines
– Établissement des fiches de paie :
Prise en compte des primes de risques pour les professionnels de santé.
Gestion des plannings et astreintes des médecins, infirmiers et autres collaborateurs.
– Déclarations sociales : DSN, URSSAF, mutuelles et prévoyances adaptées au secteur médical.
– Recrutement et gestion du personnel : Aide à la contractualisation et au respect du droit du travail.
4. Suivi de la trésorerie et analyse financière
– Gestion des flux financiers :
Encaissements des remboursements des organismes payeurs.
Gestion des délais de paiement, qui peuvent être longs avec les assurances.
– Optimisation des coûts :
Rationalisation des dépenses pour les médicaments coûteux et les équipements spécifiques.
– Analyse financière :
Évaluation de la rentabilité de l’activité médicale.
Calcul des marges par type de traitement.
5. Conseil stratégique et accompagnement
– Optimisation des investissements : Achat d’appareils de pointe pour améliorer la qualité des soins.
– Structuration juridique : Passage à une SELARL (Société d’exercice libéral) pour bénéficier d’avantages fiscaux.
– Préparation des audits médicaux et financiers : Vérification des comptes pour répondre aux contrôles administratifs.
La gestion comptable d’un cabinet de chimiothérapie nécessite une expertise particulière pour respecter les obligations spécifiques du secteur médical tout en optimisant les aspects financiers.
L’expert comptable médecins et professions médicales joue un rôle clé pour accompagner le cabinet dans ses décisions stratégiques et assurer sa pérennité financière tout en optimisant l’organisation des soins. Voici les axes essentiels :
a. Optimisation des investissements
Le secteur de la chimiothérapie est marqué par des investissements lourds, notamment pour l’achat d’équipements médicaux sophistiqués.
– Analyse des besoins en équipements :
Évaluation du retour sur investissement pour de nouvelles machines (pompes à perfusion, systèmes de préparation des cytotoxiques).
Estimation de l’obsolescence des équipements pour planifier leur renouvellement.
– Financement des investissements :
Identification de solutions de financement : leasing, emprunts bancaires, subventions publiques.
Optimisation fiscale grâce à des dispositifs d’amortissement avantageux.
b. Structuration juridique et fiscale
Le choix de la structure juridique a un impact direct sur la fiscalité et la gouvernance du cabinet.
– Choix de la structure :
Passage à une SELARL (Société d’exercice libéral à responsabilité limitée) ou SELAS pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse et faciliter l’entrée de nouveaux associés.
Évaluation de la transformation en GIE (Groupement d’intérêt économique) pour mutualiser certains coûts (achats de médicaments, équipements).
– Conseil fiscal :
Optimisation du régime fiscal pour minimiser l’impôt.
Mise en place de stratégies de rémunération des associés (dividendes versus salaires).
c. Gestion de la rentabilité des activités médicales
– Analyse de rentabilité des soins :
Calcul des marges par type de traitement et par patient.
Identification des soins moins rentables et proposition de solutions (révision des coûts, négociation avec les assurances).
– Tarification des actes médicaux :
Aide à la tarification en tenant compte des remboursements de la sécurité sociale et des mutuelles.
Proposition de services annexes valorisables pour diversifier les sources de revenus.
d. Aide à la gestion des ressources humaines
Optimisation de la masse salariale :
– Analyse des coûts liés aux personnels médicaux (infirmiers spécialisés, oncologues, préparateurs en pharmacie).
– Proposition de contrats adaptés (temps plein, intérim, astreintes).
Plan de formation :
Préconisation de formations pour les équipes afin d’optimiser les soins et rester à la pointe des innovations en oncologie.
e. Accompagnement pour la certification et la conformité
Les cabinets de chimiothérapie doivent répondre à des normes strictes (sécurité des soins, gestion des cytotoxiques, traçabilité).
– Préparation aux audits médicaux et financiers :
Vérification des procédures comptables et administratives.
Aide à la constitution des dossiers pour les certifications qualité (HAS).
– Mise en place de tableaux de bord :
Suivi des indicateurs de performance (coût par patient, taux d’occupation des salles de chimiothérapie).
f. Anticipation des évolutions réglementaires
Veille réglementaire :
– Identification des nouvelles obligations légales (régulations médicales, nouvelles normes comptables).
– Conseil sur l’intégration des évolutions technologiques (dossier patient numérique).
En Conclusion : L’expert-comptable devient un véritable partenaire stratégique pour un cabinet de chimiothérapie, en allant bien au-delà de la simple gestion comptable.